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Retour sur les événements d’Ajaccio

Par Andria Casabona (12 janvier 2016)
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Au départ, il ne devait s'agir que d'un long paragraphe au sein d'un article plus général sur la situation corse, et la nouvelle donne politique qui s'est ouverte le 13 décembre suite à la victoire aux élections territoriales des nationalistes unis. Mais l'aggravation de la situation, la multiplication des manifestations avant que le préfet ne se décide finalement à interdire les rassemblements et le déferlement médiatique et politique ont poussé à écrire un article spécifique, que nous espérons le plus complet dessus.

De l'attaque d'un camion de pompiers aux ratonnades.

 Dans la nuit du 24 au 25 décembre, un camion de pompiers intervenant sur un incendie dans le quartier populaire des Jardins de l'Empereur tombe alors dans un véritable guet-apens. Ils sont agressés à coup de clubs de golf, de barres de fer, et de pierres par des jeunes cagoulés criant notamment "sales corses"1. Deux pompiers et un policier sont alors blessés et leur véhicule endommagé. En Corse, l'émotion est considérable. En effet, les pompiers sont respectés et admirés dans une île où le couvert végétal représente une large partie du territoire et est menacé chaque année par des incendies parfois meurtriers; mais également dans une île soumise chaque année à ce qu'on appelle des phénomènes méditerranéens et à des inondations importantes, à l'image de ce qui peut se produire notamment autour des Cévennes. Service public essentiel, le corps des pompiers jouit ainsi d'une grande estime en Corse où il peut bénéficier d'un recrutement de volontaires proportionnellement plus important que dans d'autres départements métropolitains2

 Toute la classe politique et la société civile insulaire a ainsi manifesté son soutien aux pompiers agressés, a manca (organisation sœur du NPA en Corse) alertant déjà sur les risques de récupération de cette émotion légitime par des groupuscules d'extrême-droite (à l'offensive ces derniers mois comme nous le verrons plus loin)3; et un rassemblement de soutien spontané s'est tenu le lendemain devant la préfecture d'Ajaccio, avec plusieurs centaines de participants.

 Dans la foulée, des manifestants, bien encadrés par des militants du groupuscule fascisant Vigilenza Naziunale Corsa se détachent du cortège et décident d'aller demander des comptes aux habitants du quartier des Jardins de l'Empereur, se dirigeant "spontanément" vers une salle de prière qu'ils mettent à sac et tentant d'incendier des Corans, dégradant la devanture d'un kebab avant de tourner au bas des immeubles en hurlant des slogans xénophobes. Les mêmes rassemblements se sont produits dans les jours qui ont suivi, dont un s'est dirigé vers d'autres quartiers populaires comme Les Cannes...

 Le préfet de la Corse-du-Sud , Christophe Mirmand (ancien proche de Claude Guéant quand celui-ci surveillait les Hauts-de-Seine pour le compte de Sarkozy45) après avoir interdit les rassemblements a finalement reçu une délégation d'apprentis pogromistes. On peut s'interroger largement sur le rôle joué par les forces de l'ordre et le préfet. En effet, nous avons pu voir les CRS se faire très facilement déborder et accompagner passivement les manifestants le premier soir jusqu'au pied des immeubles. Ce qui contraste avec les images qu'on a vu à Paris lors des tentatives de rassemblement place de la République contre la COP21 notamment, ou en Corse. On pense notamment aux manifestations suite au procès d'Yvan Colonna qui avaient vu un collégien de 14 ans passer plusieurs jours dans le coma après avoir reçu une grenade lacrymogène lancée en tir tendu et à faible distance en pleine tête6. De même, Christophe Mirmand « Robocop » s'était déjà fait remarquer en Savoie il y a quelques années en matant des manifestations lycéennes7. A Manca parle ainsi de manipulation8.

 Les dirigeants nationalistes, nouveaux présidents du Conseil Exécutif de Corse et de l'Assemblée de Corse, ont multiplié les interventions médiatiques pour dénoncer et condamner le saccage de la salle de prière et les volontés de ratonnades, déclarant que "le nationalisme corse est aux antipodes du racisme"9, rappelant l'héritage de Pascal Paoli et son souci de la tolérance religieuse10. Le lundi 28 décembre, ils sont allés apporter leur soutien aux pompiers agressés, répétant que "l'agression inqualifiable dont vous avez été victime ne doit pas servir de prétexte à des déferlements racistes" 11 avant de recevoir enfin d'après-midi des responsables de la communauté. Là aussi le discours a été clair: "Vous êtes ici chez vous, et quand on vous touche, c'est aussi à nous que nous touchons "12.

Une extrême-droite identitaire à l'offensive

 Ces événements ne naissent pas de nulle part. Depuis quelques années en Corse s'agitent des groupuscules fascisants, activistes, en lien avec les diverses extrêmes-droites européennes.

 Sur le plan "intellectuel" a vu se constituer fin 2013 le cercle Petru Rocca13, organisateur de plusieurs conférences, notamment une sobrement intitulée "l'islam et la Corse". Ils ont reçu Laurent Ozon, ancien proche conseiller de Marine Le Pen, théoricien d'extrême-droite. En un sens, le nom même de Petru Rocca est tout un programme: Parmi les premiers dirigeants autonomistes de l'entre-deux-guerre, il se lie avec le mussolinisme. On a pu retrouver parmi les principaux animateurs de ce cercle: Philippe Chiaverini, avocat de l'Adimad, c'est à dire des anciens de l'OAS; Jacques Nicolai, ancien du Parti des Forces Nouvelles, de l'Action Française, du FN mais également ancien mercenaire au service de la Croatie lors des guerres dans les balkans et Christophe Canioni le passionné d'ufologie, qui deviendra en 2015 le nouveau patron du FN et sa tête de liste aux élections territoriales de 2015 14. Leur discours politique était simple: En finir avec les conceptions ouvertes du nationalisme sur la question du peuple corse, entendu comme communauté de destin comprenant des corses d'origine et d'adoption, pour en revenir à des conceptions basées sur le droit du sang; et dans les faits, un alignement sur les thèses du Front National.

 Le Cercle Petru Rocca est lié à Corsica Patria Nostra, un autre groupe à l'orientation nationaliste-révolutionnaire, en lien avec la mouvance dite 3e voie (Serge Ayoub dit "Batskin" en France). Animé par un ancien du MNR, signataire de l'appel des 335 pour l'arrêt des hostilités entre Le Pen et Mégret 15, délégué à des réunions du Mouvement Social Européen (une "internationale" néo-fasciste), elle ajoute aux thèses sur le droit du sang une certaine obsession antimaçonnique, "anticosmopolite", voire antisémite et s'affiche fièrement islamophobe. Corsica patria nostra est également derrière Cristiani Corsi, collectif faux-nez, qui a tenté en vain de mobiliser contre le mariage pour tous et l'exposition Piss Christ en Corse; et Sangue Corsu, destinée aux corses de la diaspora.

 Le dernier né de cette mouvance est Vigilenza Naziunale Corsa (Vigilance Nationale Corse) qui s'est structuré en particulier au moment de la crise des réfugiés. Prétendant défendre la tradition chrétienne de la Corse, ils ont attaqué une réunion de la Cimade16, organisé un rassemblement bidon de soutien aux victimes des attentats de Paris à Bastia où il s'est surtout agi de dénoncer une supposée "islamisation de la corse"17... Et qu'on a vu encadrant les apprentis pogromistes de la fin du mois de décembre à Ajaccio.

 Ajoutons enfin l'inclassable Jean-François Baccarelli, de l'Alliance Écologique Indépendante, organisateur d'une manifestation anti-migrants, à laquelle a participé Hyacinthe Santoni, tête de liste Debout la France aux dernières élections18.

 Plus tôt dans l'année, les enseignantes de l'école primaire de Prunelli di Fiumorbu avaient été menacées pour un couplet en arabe dans une chanson pour le spectacle de fin d'année. Un rassemblement de soutien avait été organisé peu après. A la rentrée c'est la célébration de l'Aid el Kebir sur un terrain prêté par la mairie d'Ajaccio qui doit être annulée suite à des pressions.19

 Hormis par A Manca (dès 2013 20) ou un blog comme U Cumunu21, la question de ces groupuscules fascistes a peu été prise en compte par les organisations liées au mouvement de libération nationale. Pire, dans certains cas, leur stratégie d'infiltration a pu payer et toucher des militants et des cadres. On pense à Denis Luciani22, ancien candidat Femu A Corsica (l'organisation de Gilles Simeoni) et président de l'Associu di Parenti Corsi (Association des Parents Corses, principale organisation des parents d'élèves en Corse), particulièrement obsédé par l'Islam et les musulmans; mais également dans le mouvement syndical, associatif.

Ils n'ont jamais fait qu'appliquer la stratégie Martinelli, du nom d'un ancien dirigeant du Front National en Corse qui le premier avait théorisé de se tourner vers des conceptions identitaires... Ce qui avait choqué la vieille garde du FN, structurée autour d'anciens militaires, d'anciens rapatriés d'Algérie pour qui une telle atteinte à l'unité de la France apparaissait comme inconcevable.

 Ils ont ainsi pu imposer un certain nombre de leurs thèmes malgré leur caractère groupusculaire, dans les principaux partis nationalistes (bourgeois).

 Si en toile de fond, il y a un contexte créé par la mise à mort de la culture et de la langue corse organisé en haut lieu, une explosion de la précarité due à un développement économique axé sur le tout-tourisme, on peut toutefois s'interroger sur la formation politique qu'ont pu recevoir sur les questions du racisme et de l'extrême-droite une partie des milieux militants et sympathisants, malgré le fait que la notion de « peuple corse, communauté de destin, composée de corses d'origine et de corses d'adoption » est la base philosophique du mouvement nationaliste depuis la fin des années 1980, après que le FLNC ait fait son autocritique suite à l'assassinat de deux tunisiens à Ajaccio, suscitant la réprobation générale à la fois dans la société insulaire et au sein meme du mouvement nationaliste23.

De la même façon, on peut se demander si la discipline et l'unité nécessaire face à la répression à l'époque où le FLNC n'avait pas encore déposé les armes n'a pas stérilisé un certain nombre de débats nécessaires, n'a pas empêché un certain nombre de clarifications politiques qui se font aujourd'hui dans la douleur. Il est d'ailleurs à noter que sur les réseaux sociaux notamment, ces groupuscules fascisants ont tout fait pour que les listes nationalistes adoptent des lignes proches du FN, leur assurant qu'il n'était pas possible de remporter les élections en s'y refusant et les calomniant... avant de retourner leurs vestes le soir du 13 décembre et de tenter un rapprochement.

L'arbre ajaccien ne doit pas cacher la forêt du racisme d'état francais

Les événements de cette semaine de Noël sont presque apparus comme une divine surprise pour les éditocrates continentaux et certains politiciens en déserrance comme Jean Pierre Chevenement24 ou Jean-Luc Mélenchon25. Douze jours après l'accession au pouvoir des nationalistes, il leur semblait ainsi bien facile de reporter sur Simeoni et Talamoni la responsabilité des faits et de dénoncer "l'ivresse ethniciste". Non Monsieur Mélenchon, le premier pogrom ne s'est pas produit en Corse. Le chef du Parti de Gauche semble oublier la descente de la Tribu Ka dans le sentier en 2006, les agressions de migrants depuis 2009, les saccages de commerces à Lyon après une manif d'extrême droite en 2011, ou encore l'incendie d'un camp de rroms à Marseille en 2013. Avec un tel chauvinisme franchouillard et politicien, il permet opportunément de faire oublier les exactions de l'extrême-droite sur le continent, ce qui est tout sauf permettre de lutter efficacement sur le terrain de l'antifascisme.

 D'autres travaux, notamment ceux menés par les sociologues Liza Terrazzoni et Marie Peretti-N'Diaye permettent justement de relativiser ces allégations autour d'un racisme typiquement corse. Elles expliquent ainsi  la nécessité de resituer les actes racistes en Corse dans un contexte plus large, qui est celui des tensions identitaires en France et en Europe. De cette façon, "on remarque qu'elles s'inscrivent dans un pic de violences à l'échelle nationale, et cela depuis les années 1980. Regarder ce qui se passe en Corse comme quelque chose de spécifique empêche de voir le glissement de la société française sur ces questions. Cela fait oublier que ce type d'événements se déroule aussi ailleurs." 26 Liza Terrazzoni refuse par ailleurs de tirer un lien ou une corrélation entre l'élection du binôme Simeoni - Talamoni et la flambée raciste d'Ajaccio "Par ailleurs, c'est un terrain assez glissant : s'il y a des corrélations à faire au niveau politique, on peut les faire au niveau local, mais alors aussi au niveau national. Les institutions nationales débattent depuis plusieurs mois, et même depuis plusieurs années, avec les termes du Front national, qui est arrivé en première ligne aux dernières élections." Il y a de la même manière, statistiquement, bien moins d'actes racistes référencés en Corse par rapport au continent.27

 Comme on le voit, ces actes ont servi une nouvelle fois de bon prétexte pour les chauvins de cracher sur la Corse et les Corses, comme ils avaient déjà pu le faire après le discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni ou le fameux "marseillaisegate" à Furiani suite aux attentats de Paris. Ces actes ont également été bien utiles pour faire oublier l'hystérie raciste et islamophobe qui agite la classe politique française depuis bientôt 15 ans maintenant: lois contre le voile, stigmatisation des musulmanEs, Zemmour invité sur tous les plateaux, déchéance de nationalité validée par Hollande-Valls, assignation à résidence et milliers de perquisitions contre les musulmanEs, mosquées dégradées par différents groupes d'extrême-droite partout sur le continent, poussée massive du FN à chaque élection... L'arbre ajaccien ne doit pas cacher la forêt du racisme d'état français !

L'urgence de reconstruire un mouvement antifasciste

 En Corse comme en France, l'urgence est aujourd'hui à s'atteler à reconstruire un mouvement antifasciste de masse, qui se bat contre l'état d'urgence, l'islamophobie d'état, contre tous les discours de haine et de rejet. En Corse, cela pourrait se faire à partir de l'appel d'A Manca28 . En France, il existe une multitude de collectifs éparpillés, notre rôle doit être de servir de pivot et de les mettre tous en lien pour pouvoir réaliser un front unique pour mettre en échec les politiques racistes à l’œuvre et ceux qui les soutiennent.


1 http://www.corsematin.com/article/ajaccio/agression-des-pompiers-sales-corses-cassez-vous.1940887.html

2 Page 7 : http://www.interieur.gouv.fr/content/download/66618/482460/file/2013-StatsSDIS13BD.pdf

3 http://www.a-manca.net/communique-sustegnu-a-i-spenghji-focu-daiacciu/

4 http://www.lexpress.fr/region/de-la-laquo-pasquasie-raquo-au-laquo-sarkoland-raquo_478244.html

5 http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2008-09-24/les-tontons-flingueurs-des-hauts-de-seine/917/0/277055

6 http://forumdespeuplesenlutte.over-blog.com/article-29721329.html

7 http://chamberycentpourcentagauche.fr/blog/index.php?q=mirmand

8 http://www.a-manca.net/non-aux-manipulations/

9 http://www.europe1.fr/politique/le-nationalisme-peut-faire-peur-mais-en-corse-il-est-aux-antipodes-du-racisme-gilles-simeoni-2641667

10 http://www.lepoint.fr/faits-divers/corse-l-extreme-droite-une-ideologie-importee-selon-talamoni-28-12-2015-2005576_2627.php

11 http://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-du-sud/ajaccio/ajaccio-les-elus-corses-ont-rencontre-les-pompiers-et-la-communaute-musulmane-892873.html

12 http://www.alta-frequenza.com/l_info/l_actu/les_elus_de_la_corse_recoivent_une_delegation_de_la_communaute_musulmane_a_l_assemblee_de_corse_79402

13 https://ucumunu.wordpress.com/2013/12/06/le-cercle-petru-rocca-lincoherence-de-la-haine/

14 http://www.francetvinfo.fr/elections/video-regionales-le-candidat-fn-en-corse-peine-a-repondre-aux-questions-qu-on-lui-pose_1204311.html

15 http://www.a-manca.net/i-f-f-i-fascisti-fora/

16 http://lahorde.samizdat.net/2015/10/29/corse-agression-contre-la-cimade-a-bastia/

17 http://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/bastia/attentats-de-paris-rassemblement-bastia-en-hommage-aux-victimes-854143.html

18 http://resistancerepublicaine.eu/2015/09/19/les-corses-entrent-en-resistance-contre-les-migrants/

19 http://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/bastia/attentats-de-paris-rassemblement-bastia-en-hommage-aux-victimes-854143.html

20 http://www.a-manca.net/appel-aux-antifascistes-de-corse/

21 https://ucumunu.wordpress.com/

22 https://ucumunu.wordpress.com/2013/12/06/le-cercle-petru-rocca-lincoherence-de-la-haine/

23 Voir le documentaire Génération FLNC.

24 http://www.lopinion.fr/edition/politique/jean-pierre-chevenement-on-fait-barrage-fn-on-n-a-jamais-fait-barrage-93713

25 http://melenchon.fr/2015/12/26/corse-la-tristesse/

26 http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incidents-a-ajaccio/racisme-il-existe-une-specificite-corse-sur-la-forme-pas-sur-le-fond_1242644.html

27 http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2015-2016/statistiquement-il-y-moins-d-actes-racistes-en-corse-qu-ailleurs-30-12-2015-07-15

28 http://www.a-manca.net/pour-un-comite-de-salut-public-contre-tous-les-fascismes/

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