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    Grève régionale en Belgique

    Belgique international

    Lien publiée le 26 novembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/article-en-belgique-anvers-centre-industriel-du-pays-paralyse-par-la-1ere-greve-regionale-tournante-le-125080732.html

    Communiqué du Parti du travail de Belgique (PTB) repris pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

    Le lundi 24 novembre, une grève générale régionale était organisée dans quatre provinces belges (Hainaut, Anvers, Luxembourg, Limbourg) par l'ensemble des syndicats. Elle est le premier acte d'un mouvement de grèves plus large qui culminera en une grève générale nationale le 15 décembre. Ce mouvement de protestation s'oppose aux dures mesures d'austérité imposée par le gouvernement de droite du premier ministre libéral Charles Michel et du leader du parti nationaliste flamand Bart de Wever qui est également maire d'Anvers.

    Cette première journée d’action syndicale fut un succès : la grève fut largement suivie à Anvers, cœur industriel de la Belgique, dans le Hainaut, cœur historique de la résistance sociale, dans le Limbourg et le Luxembourg. Le transport de marchandises par bateaux a été paralysé et les docks d’Anvers étaient totalement à l'arrêt. Les transports publics, des bus aux trains, étaient largement en grève.

    Chacun a appris aujourd’hui une leçon d’économie : sans travailleurs, pas de richesses !  Et les grévistes sont bien déterminés à faire reculer le gouvernement. Tous ont affirmé que la grève serait encore plus large le 15 décembre, jour de la grève générale nationale”, a réagi Peter Mertens, président du PTB, en visite aux piquets de grève de la région anversoise depuis 5 heures du matin.

    La grève a paralysé les grands secteurs industriels des provinces en grève ce lundi : de Caterpillar en Hainaut, à Ford Genk et à Aperam, dans le Limbourg, en passant par Van Hool et Daf dans la province d'Anvers ; de l’industrie (pétro)chimique anversoise à celle de Feluy dans le Hainaut, en passant par Tessenderlo, de NMLK en Hainaut à Ferrero dans la province de Luxembourg.

    La grève a également touché beaucoup de moyennes et petites entreprises, avec aussi des blocages de nombreux zonings. Beaucoup d'écoles, de crèches et d'administrations communales étaient en grève, ainsi que de grands centres hospitaliers et des centres commerciaux. Des rassemblements et manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes.

    Fait remarquable : des associations de terrain, des groupes importantes du monde culturel et intellectuel, des indépendants et petits commerçants, des pensionnés et des chômeurs se sont aussi associés à la grève.

    Un mouvement porté par plusieurs couches de la société

    Des personnalités du monde culturel étaient ainsi présentes aux piquets anversois. La tournée cycliste du mouvement citoyen “Hart boven Hard” a rassemblé plus de 1000 personnes à Anvers, qui ont ensuite rejoint le rassemblement syndical à la salle Roma, totalement comble. Il y a également eu des actions des réseaux de lutte contre la pauvreté et du personnel des maisons de repos au centre d'Anvers.

    « Le mouvement de grève est très largement porté par plusieurs couches de la société qui remettent en cause le projet de société porté par l’équipe Michel-De Wever. Un projet taillé sur mesure pour un petit groupe de grands actionnaires, et qui fait payer tout le reste de la société. Partout, nous avons entendu la même demande : ce sont les plus riches, les millionnaires qui doivent maintenant payer, alors qu’ils sont aujourd'hui totalement épargnés par le gouvernement », précise Peter Mertens.

    « Les grévistes ont défendu le droit au travail des chômeurs, pourchassés par le gouvernement, et celui des milliers d'agents de services publics menacés de pertes d’emplois au niveau des communes, des Régions et du fédéral. Ils ont défendu le droit des jeunes à avoir un emploi et un avenir stable, et le droit au repos des travailleurs âgés qui ne doivent pas voir leur carrière s’allonger de 2 à 7 ans. Ils ont dit haut et fort que les salaires sont une partie de la solution et non pas le problème, qu’il n'était pas question d’un saut d'index et d’un nouveau blocage salarial ; et que les mesures du gouvernement, calquées sur les modèles de l’Allemagne et des Pays-Bas, allaient plonger  le pays dans la récession. Cette journée est un encouragement pour les prochaines journées de grève des 1, 8 et 15  décembre. Oui, la pression monte pour faire reculer ce gouvernement et ses parrains, l'organisation patronale VOKA (...) et la FEB (Fédérations des enreprises de Belgique...) », ajoute le président du PTB.

    Visite de délégations du PTB à plus de 314 piquets

    Dans les quatre provinces en grève, des délégations du PTB ont visité au moins 314 piquets de grève, apportant leur soutien chaleureux aux grévistes.

    Raoul Hedebouw, député PTB à la Chambre (qui a sillonné le Hainaut ce lundi 24) : « Nous avons partout été chaleureusement accueillis : depuis toujours, nous sommes présents aux côtés des travailleurs. Partout, nous avons senti beaucoup de colère sur les mesures concernant les fins de carrière et les pensions, l’index (adaptation des salaires et des allocations sociales au coût de la vie) et les salaires, la destruction des services au public. Mais nous avons aussi ressenti, au Nord comme au Sud du pays, une volonté des grévistes d’offrir un autre avenir à leurs enfants que celui de l’austérité du gouvernement Michel-De Wever. L’alternative pour faire payer les grandes fortunes grandit. Après la manifestation (6 novembre) des 120.000 à Bruxelles, cette grève est un nouvel acte démocratique important qui montre qu’une large partie de la population remet en cause la légitimité de ce gouvernement qui, depuis son entrée en fonction, a choisi le camp des plus nantis. Un mouvement de résistance sociale porteur d'une alternative est en marche. »