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Vers un 1er Mai combatif et revendicatif au Québec
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Métro, 24 avril 2015 :
La Journée internationale des travailleurs s’annonce agitée cette année. Syndicats et organisations citoyennes sont gonflés à bloc pour dénoncer les mesures d’austérité que le gouvernement de Philippe Couillard a mis en place au cours de la dernière année. Manifestations, grève sociale et rassemblements sont à leur agenda du 1er mai pour faire valoir leur point de vue, sans compter les actions surprises qu’ils se gardent bien de dévoiler.
Manifestations
Tout au long de la journée, des manifestations se dérouleront dans les rues de Montréal. La Coalition Main Rouge donnera le coup d’envoi dès 9h30, au Square Philips. «On veut forcer le gouvernement à modifier la fiscalité, a explique la porte-parole de la coalition, Véronique Laflamme. On est contre les mesures d’austérité, mais on est pour une meilleure redistribution de la richesse.» S’ensuivront d’autres marches dans Rosemont–La Petite-Patrie, Ville-Marie, le Sud-Ouest, Villeray–Saint-Michel–Parc Extension, le Plateau–Mont-Royal, Lachine et Hochelaga-Maisonneuve. La journée se terminera au centre-ville de Montréal avec l’Ostie de grosse manif de la Convergence des luttes anticapitalistes Montréal (CLAC-Montréal). Celle-ci condamne «l’opération de démantèlement [des services publics] de la part des forces capitalistes».
Grève sociale
À l’échelle du Québec, plus de 400 syndicats et organismes communautaires débraieront le 1er mai, dont 24 syndicats d’enseignants du cégep qui le feront de façon illégale. À Montréal, les professeurs des cégeps Ahuntsic, Gérald-Godin, Marie-Victorin, Saint-Laurent et Vieux-Montréal participeront à ce mouvement de grève sociale. Des associations étudiantes feront de même, ainsi que des comités logement, des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, des centres de femmes, des maisons de jeunes et des mouvements actions chômage. «C’est une mobilisation exceptionnelle», a dit Mme Laflamme. Même des syndicats d’entreprises privées prendront part à cette grève sociale.
Rassemblements
Sur l’heure de dîner, plusieurs employés syndiqués dresseront des piquets de grève symbolique devant leur lieu de travail. «Ce sera autant dans le secteur privé que dans le secteur public», a dit le conseiller régional de la FTQ porte-parole de la Coalition du 1er mai, Patrick Rondon. Des syndicats ont donné la directive à leurs membres de s’habiller tout en noir pour illustrer leur état d’âme devant les compressions du gouvernement.
À la Commission scolaire de Montréal, les employés syndiqués maintiendront des piquets de grève de 12h à 19h devant les bureaux administratifs de la rue Sherbrooke. «En alternance, les employés d’entretien, les employés de soutien, les enseignants, les professionnels, on va se relayer pour tenir la ligne de piquetage», a dit l’attaché de presse de l’Alliance des professeurs de Montréal et membre de la Coalition du 1er mai, Yves Parenteau.
Au terme de la journée, un rassemblement festif sera organisé au théâtre National par la Coalition du 1er mai. Un bilan de la journée sera alors dressé, des discours politiques seront prononcés et des prestations seront présentées.
Actions surprises
Des actions de «perturbation économique» et de «désobéissance civile», il y en aura à la journée du 1er mai. Des appels ont été lancés pour que des participants aux activités de mobilisation du 1er mai se rendent très tôt le matin, au square Philips et au parc Émilie-Gamelin, dans le centre-ville de Montréal. Les organisations à qui Métro à parler n’ont pas voulu souffler mot de leur plan. Elles n’ont pas non plus voulu indiquer si leurs actions seront menées en toute légalité. «On ne peut pas laisser passe les politiques du gouvernement», a laissé tomber la porte-parole de la Coalition de la Main Rouge, Véronique Laflamme, pour illustrer la volonté de frapper fort le 1er mai. La CLAC-Montréal promet aussi des coups d’éclat. Sur son site internet, elle indique qu’elle veut «perturber au maximum les activités commerciales du centre-ville». Sa cible sera la banque HSBC, dont des bureaux se trouvent sur l’avenue McGill college.