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Communiqué du NPA Meuse

NPA

Lien publiée le 28 juillet 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Communiqué du NPA 55

LA FAILLITE DE LA DEMOCRATIE ELECTIVE

En cet été 2015, trois évènements récents démontrent, s'il en est besoin, que le système dans lequel nous vivons ne peut être appelé « démocratie ».

Cette fois-ci c'est clair : les élections au suffrage universel dont se gargarisent l'ensemble de la classe politique institutionnelle l'ont bel et bien démontré.

Le premier évènement c'est la Grèce où le parti prétendument d'"extrême gauche" Syriza, parvenu au pouvoir par les urnes, s'est empressé de trahir ses électeurs et l'ensemble du peuple grec.

Ayant promis de s'opposer à l'austérité voulue par les institutions européennes, le gouvernement Syriza a « flanché » dès le début de son mandat, et multiplié les propositions d’apaisement en direction de l'Europe, ce qu'ont constaté l'ensemble des commentateurs un tant soit peu sérieux.
Puis le gouvernement a organisé son fameux référendum ! Au peuple le pouvoir de décision, disaient-ils!
Une bonne propagande des médias pour que le OUI l’emporte et Syriza aurait pu tranquillement renoncer à toutes ses valeurs sans se faire accuser de trahison.
Manque de chance pour Syriza, le peuple grec est resté constant dans son désir d’envoyer paître les requins qui l’affament.
Les véritables dirigeants n’ont dès lors eu d’autre choix que de retirer leurs masques et bafouer les valeurs démocratiques en niant et retirant la parole précédemment accordée aux grecs.
Craignant de déplaire aux capitalistes européens, Siryza a finalement choisi de tout accepter : retraite à 67 ans, libéralisations des services, TVA à 23 % etc…

Le deuxième exemple est cette fois plus proche de nous : il concerne Gérard Longuet, notre sénateur dont les manœuvres politiciennes visant à faire passer un amendement sur Bure dans la Loi Macron -et à escamoter ainsi le débat sur la réversibilité- ne sont passées inaperçues de personne: Macron et le gouvernement sont d’accord ainsi que les socialistes Dumont ou le Déaut par exemple. Cela leur suffit pour se permettre, sans consultation préalable du peuple, d’accélérer un projet n’engageant non pas seulement eux-mêmes et leurs petits intérêts personnels, mais l’humanité tout entière, et pour des millénaires. Quant à EELV : quelques petits cris d’orfraie pour faire bonne mesure, mais un retour immédiat aux négociations avec le PS pour les prochaines…élections.

Le troisième exemple est encore plus proche de nous: il s’agit du conseil municipal de Mandres en Barrois que l’ANDRA a courtisé pour acheter la forêt communale. Le Maire organise un référendum, et c’est le non qui l’emporte : les habitants de Mandres ne veulent pas de l’Andra. Le référendum a accompli sa tâche, la majorité a exprimé sa décision, et celle-ci devrait dès lors être appliquée…si nous étions en 
démocratie. Or les faits nous démontrent une fois de plus le contraire : le vote de la population n’étant pas en accord avec ce que souhaitent les industriels, ceux-ci reviennent avec de nouvelles propositions toujours plus alléchantes. Et cette fois-ci ça ne rate pas, il n'est plus question de référendum: le risque que le peuple vote une fois de plus contre leurs intérêts est bien trop grand! Le Maire prend donc le risque de trahir sa population plutôt que de déplaire aux pouvoirs publics et à l'Andra.

Nous voyons donc bien au travers de ces exemples que les élus grands ou petits finissent par être au service des industriels et des lobbies. On leur apprend à l’être. Ils y sont poussés, soit par intérêt, soir par pression politique.

Alors que faire ? Que faire en attendant la société autogérée que nous défendons au NPA ? (des délégués qui remplaceraient les dirigeants, des décisions prises en 
commun à tous les niveaux de la société, un partage intégral des richesses, des choix de production raisonnables faits par le peuple et non par le marché aveugle et par les capitalistes…)

Eh bien ils nous y poussent : prenons nos affaires en main et organisons la résistance.Puisque leur "démocratie" n’est faite que de trahison et de compromission, puisqu’ils ne comprennent que le langage du rapport de force, nous n'avons plus le choix.

Nous serons tous à Bure en ce début d'août, nous serons tous dans la rue contre le gouvernement et les licenciements qui arrivent cet automne et nous NPA, oeuvrerons à la convergence de toutes les colères contre cette société inhumaine et verrouillée par une fausse démocratie. A bientôt dans la rue messieurs les décideurs coupés du peuple.