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Combattre Daesh à la racine

attentats

Lien publiée le 22 novembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://red-and-rude.blogspot.fr/2015/11/combattre-daesh-la-racine.html

J +3 (au moment de la rédaction de cet article, la publication en ayant été retardée du fait de soucis techniques), le deuil national touche à sa fin, la douleur et les interrogations ne font que commencer. Il est cependant grand temps de procéder à une ou deux mises au point.

à situation exceptionnelle...

Comme déjà en janvier, chacun réagit avec ses tripes, dans la précipitation. Les réflexes des un-e et des autres sont différents et peuvent s'avérer très décevants. Comme tout le monde, j'ai des contacts sur les réseaux sociaux qui ont paré leurs avatars de bleu blanc rouge, qui ont retweeté l'appel à témoin de la police nationale... J'ai un vieux compagnon de lutte qui m'a dit "j’espère qu'ils vont tous les massacrer" en évoquant les bombardements en Syrie et une bonne amie qui aurait quitté son syndicat de l'AP-HP s'il avait maintenu son appel à la grève... ça me blesse, ça m'énerve et j'essaye quand j'en ai le courage d'argumenter. Mais dans le même temps, il s'agit de relativiser car il faut prendre en compte le caractère exceptionnel de la situation, la force du traumatisme. Quand on voit les divergences qui peuvent s'ouvrir sur un simple conflit social, quand on voit les fractures provoquées par certains débats comme la loi sur le voile (qui n'est pourtant que la petite pointe émergée du racisme d'état), il n'y a rien d'étonnant que le choc des attentats ait des effets pervers sur chacun de nous. Il ne s'agit pas d'excuser toutes les positions et les comportements, mais de chercher à comprendre, à argumenter "sans insulter l'avenir" selon l'expression consacrée. Il y aura des fractures irrémédiables, et d'autres qui se résorberont d'elles-mêmes si on leur en laisse une chance. Je suis sûr que des gens qui ont rediffusé le compte de la police nationale sur twitter seront là dans les prochaines manifs contre les violences policières, et je ne pense pas que la contradiction soit rédhibitoire. Il s'agit de ne pas se laisser emporter par les événements et de ne pas tirer de leçons trop définitives dans de telles circonstances, sur les positionnements individuels (il en va autrement des organisations et groupes structurés). Cela n'a rien à voir avec l'idée de ne pas discuter, analyser, débattre, argumenter ... toutes choses nécessaires auxquelles la suite de ce texte va tenter d'apporter sa modique contribution.

Not in my name ?

Suite aux attentats de janvier, "not in my name" était devenu le symbole de l'injonction faite par tous les racistes aux musulmans et plus largement aux racisés de se démarquer des terroristes comme s'ils étaient a priori suspects d'y être assimilables. Cette injonction est une pratique courant chez les racistes de tous poils, on peut citer comme autre exemple l'injonction souvent faite par les antisémites (y compris ceux qui s'ignorent) aux juifs de se démarquer de la politique d'Israël.

Le fait est un peu plus original de voir depuis trois jours de nombreuses personnes reproduire cette injonction à l'encontre de l'extrême-gauche ou du moins à sa portion a priori jugée possiblement islamo-gauchiste. Il n'y a aucune comparaison possible entre ce que cela représente pour les militants visés et ce que subissent de plein fouets les racisés, juifs ou musulmans vis-à-vis desquels il s'agit de l'expression la plus directe d'un racisme structurel qui leur est infligé en permanence. Il y a par contre quelque chose de commun dans la logique poussant les procureurs improvisés, même si ici, la cause ou le prétexte de l’assimilation à au moins l'heur d'être des positions politiques volontaires, assumables et assumées. Sauf que comme toute la gauche et l'extrême-gauche prend la peine de préciser l'évidence (les attentats sont une abomination commise par des pourritures), on passe vite de l'injonction à condamner les attentats au procès d'intention ; la condamnation et la solidarité avec les victimes ne seraient pas suffisamment fortes, pas sincères ...  "xtels ils condamnent les attentats mais", "c'est de la condamnation de principe", "la condamnation est vite expédiée", "le soutien aux victimes est impersonnel et trop peu sincère", "la pensée aux victimes leur sert juste de prétexte à dérouler leurs vieilles analyses habituelles", il faut "faire preuve d’empathie réelle"... Quand ces accusations viennent de la bourgeoisie ou de ses organes de presse comme Ouest-France etCharlie Hebdo, soit, c'est le jeu, ils s'en servent juste de prétexte pour mener leur guerre de classe contre les organisations révolutionnaires. Sauf que toutes ces citations viennent (grosso-modo, parfois un peu simplifiées) d'individus ou de groupes traditionnellement classés à l'extrême-gauche à l'encontre d'une autre partie de la dite extrême-gauche. Cela signifie donc que des révolutionnaires suspectent non seulement a priori d'autres révolutionnaires d'être passibles de ne pas vraiment condamner les attentats et ceux qui les mènent et de ne pas être suffisamment solidaires des victimes mais qui plus est maintiennent cette suspicion a posteriori en se permettant de mettre en doute la profondeur ou la sincérité des déclarations faites. Quels que soient les désaccords qu'ont puisse avoir avec une entité révolutionnaire quant à sa position sur la lutte contre l'islamophobie, contre l'impérialisme, sur les gens qu'ils acceptent de côtoyer (et il en est des biens légitimes), cela ne rend pas plus honnête et acceptable de les accuser de collision avec les terroristes en des termes que souvent même la bourgeoisie réactionnaire hésiterait à utiliser en d'autres circonstances.

Et oui, de la politique.

Ceci étant dit, beaucoup de monde, militant ou non, s'insurge en toute bonne foi de voir développer des analyses politiques au sujet de ces attentats. Ces gens-ci sont généralement tout à fait sincèrement choqués, persuadés que cela s'apparente à de la récupération, à un manque de respect pour les victimes, à un cynisme atavique... Que les choses soient claires, les causes de ces attentats sont politiques, les conséquences également et les solutions aussi. Il n'y a donc aucune possibilité de ne pas faire de politique autour de ces attentats, prôner une absence d'analyse politique est un acte politique, en l'occurrence celui de se placer de facto dans une logique d'union sacrée et donc de soutien même implicite ou contrarié à la politique mise en place par la bourgeoisie.  Car la réponse de la bourgeoisie est politique, l'état d'urgence, les bombardements, c'est de la politique. Ce qui lui permet de masquer ce caractère politique derrière une illusion de bon sens, de pragmatisme ou de simple œuvre neutre pour la sécurité, c'est simplement sa position idéologique ultra-dominante, découlant elle-même de sa domination de classe. Dépolitiser les événements, c'est le pire qu'on puisse faire. C'est renoncer partiellement à combattre le terrorisme et ses causes, c'est minimiser la réponse nécessaire à l'abomination in-quantifiable de l'acte et manquer pour le coup sérieusement de respect et de solidarité envers les victimes présentes, passées et futures du terrorisme de Daesh et consorts.

Vos guerres, nos morts

Sur des cadavres encore chauds

Un autre reproche souvent entendu ne porte pas directement sur le fait de tirer une analyse politique mais sur la temporalité ; ce qui serait indigne serait de le faire immédiatement, sans laisser le temps à un recueillement et une solidarité avec les victimes "neutres". Au-delà du fait que cette neutralité n'existe pas, comme expliqué plus haut, il y a un autre problème, celui des accélérations de l'histoire. Car le temps ne compte pas toujours pareil et dans les cas de faits ayant un tel retentissement, les choses peuvent aller très très vite. Pour prendre un exemple, il y a quelques mois la déchéance de la nationalité pour les djihadistes bi-nationaux était tellement minoritaire que les identitaires se satisfaisaient de la voir reprendre par des membres d'extrême-droite. A J+2 après la tuerie, le gouvernement propose de passer de telles mesures contraires au droit international avec l'aval de la grande majorité du champs politique, comme si cela relevait de l'évidence. Les jours qui ont suivi le 11 septembre 2001, le patriot-act, la guerre en Afghanistan etc. illustrent aussi très bien cette accélération de l'histoire. Or il est hors de question de laisser la bourgeoisie prendre de l'avance dans ses menées bellicistes, racistes, liberticides... Il était possible dans un premier temps de parler des attentats sans dire un mot sur les guerres impérialistes, sans commencer à expliquer qu'elles n'étaient pas une solution mais une des causes (parmi d'autres nous le verrons) du terrorisme. C'eut été possible mais irresponsable, car cela aurait signifié faire comme si on ne savait pas que nos dirigeants prendraient prétexte de ces attentats pour accentuer ses interventions militaires, ses atteintes à la liberté, son racisme et sa traque aux immigrés. Ou pire, comme si on le savait mais qu'on faisait quand même le choix de lui laisser accentuer son avance idéologique sur le camp progressiste.

Combattre des moulins à vent ?

Pour certains, dénoncer la responsabilité de notre propre bourgeoisie serait dédouaner les terroristes de leurs crimes. Une telle analyse relève soit de la mauvaise foi la plus pure soit d'incompréhension totale des enjeux. Il ne s'agit évidemment pas de dire que les pauvres terroristes ne seraient pas les vrais coupables, qu'ils sont le jouet de l'impérialisme tout puissant et qu'ils n'y sont pour rien. Evidemment que des gens prêts à se faire sauter dans l'unique but de tuer le maximum de personnes innocentes, hommes, femmes, vieillards, enfants... sont des raclures parfaitement conscients de l'horreur de leurs actes et pleinement responsables. Il n'empêche que ne leur en déplaise, ces "djihadistes" ne tombent pas du ciel, ne sont pas la création du saint-esprit, fut-il islamistes.

Le terrorisme prend sa source dans un contexte dont il s'agit de mesurer les tenants et les aboutissants. Une lutte sincère et efficace contre le terrorisme ne se situe pas sur le plan moral, "untels c'est des méchants zislamistes c'est mal, faut les punir". Le seul combat utile passe par combattre le mal à la racine, en remonter la source.

Quant aux causes du terrorisme, on lit et entend on ne peut plus de conneries sans nom, à peine moins dans les milieux militants que sur TF1. On entend parler d'une cause culturelle et morale. Les terroristes n'aimeraient pas notre culture, nos valeurs, nos modes de vie. On nage ici en plein océan de romantisme chauvin, nourrit aux sources d'une forme d'universalisme progressiste des lumières que les barbares chercheraient à attaquer, juste par désaccord. Beaucoup voient la religion ou les idées réactionnaires comme cause du terrorisme, parlent de lutte à mener contre "l'obscurantisme religieux", le "fanatisme", le "fascisme religieux" (tous les groupes antifascistes qui utilisent ce terme de fascisme religieux, prouvant par la seule utilisation de cette expression dénuée de tout sens leur méconnaissance complète de ce que représente historiquement le fascisme me font chaque fois m'arracher les cheveux par touffes entières, ce qui n'est pas facile vu qu'ils ne font que trois millimètres)... Désolé de la facilité de la formule mais l'analyse du terrorisme comme produit de l'obscurantisme est une forme d'obscurantisme à elle-seule. L'idéalisme bourgeois imprègne l'ensemble du champs politique, mais faut-il vraiment rappeler que les idées ne se nourrissent pas d'elles-mêmes ? Que le développement des idéologies dépend de l'organisation matérielle de la société ? Autrement dit que la lutte contre une idéologie est vouée à l'échec si elle fait l'impasse sur la lutte contre les conditions matérielles produisant cette idéologie. Vouloir combattre le terrorisme en pourfendant les idéologies dont il se pare, c'est rester dans la (strato)sphère souvent abstraite des idées. Pourtant, le terrorisme s'appuie sur des conditions bien concrètes à combattre. Les guerres impérialistes qui déstabilisent une bonne partie du monde, c'est du concret. La France comme un des principaux vendeurs d'arme au monde et le moyen-orient comme sa principale zone de vente, c'est concret. L'alliance pour raison d'affaire avec les principaux financeurs de Daesh, par exemple l'Arabie Saoudite ou le Quatar, c'est concret. L'achat du pétrole qui finance Daesh c'est concret. Le maintien post-colonial de certaines régions du monde dans la misère et Daesh initialement fêté dans certains villages quand ils apportaient à manger c'est concret. La destruction systématique par les grandes puissances des forces progressistes de la région, c'est à dire du principal rempart contre Daesh, c'est concret. La pauvreté et le racisme structurel en occident qui leurs permettent de marquer des points et de recruter, c'est concret. Bref, nous ne sommes pas condamnés à combattre les moulins à vents tant les géants de chair et d'os ne manquent pas, à condition d'accepter de faire de la politique et de dénoncer toutes les responsabilités. Ce n'est qu'à ce prix que la dénonciation du terrorisme est conséquente.

Courant de la Gauche Révolutionnaire de Syrie

Hiérarchiser ?

Certains encore admettent les responsabilités des dirigeants occidentaux mais s'insurgent de les voir placés au même niveau que la barbarie aveugle des terroristes du 13 novembre. Leur part de responsabilité prépondérante dans l'essor de Daesh (mais aussi d'Al-quaeda et d'autres) suffirait pour les mettre au même niveaux. Mais si on rajoute encore tout ce dont ils sont directement coupables, les morts sous les bombes impérialistes, les morts de faim et de maladie pour les profits de nos bourgeoisies, les tués à la tâche... Toutes ces victimes sont-elles moins innocentes que les dizaines de millier (dont la majorité en Afrique et au moyen-orient) de victimes des groupes terroristes islamistes ? Leur mort est-elle moins affreuse ? Il est hors de question que la dégueulasserie des tueurs de daesh serve à minimiser celle des capitalistes occidentaux. Évidemment que l'idéologie affichée par Daesh est encore bien pire, évidemment que les formes de domination sont différentes et qu'il est plus facile de vivre sous Hollande que sous le joug de Daesh, mais sans les bourgeoisies occidentales, il n'y aurait pas Daesh, et sans les bourgeoisie occidentales, la majorité de la planète ne serait pas actuellement en train de crever de faim, de maladies et des guerres.

Combattre Daesh, notre combat.

Alors oui, il faut dénoncer toutes les responsabilités de nos dirigeants dans ces attentats et dans tous ceux qui ensanglantent la terre chaque mois. Et oui, il faut mener une propagande active autour de revendications simples et susceptibles de rassembler comme "leurs guerres, nos morts" pour l'arrêt des interventions impérialistes.

Mais il ne s'agit pas de rester dans l'interpellation de nos dirigeants. Il y aurait une incohérence complète à démontrer que nos dirigeants sont responsables du terrorisme de masse mais à s'en remettre à eux pour l'éradiquer en se contentant de dire que leurs réponses au terrorisme ne sont pas les bonnes et qu'elles ne font qu’aggraver les choses. Au contraire, le mouvement ouvrier doit accepter de prendre ses responsabilités et clamer haut et fort qu'il se met à la tête de la lutte contre le terrorisme. Nos morts, ça signifie aussi notre combat. Un combat à la détermination sans limite pour la destruction de Daesh et des autres groupes sanguinaires qui massacrent aveuglément les civils. Il faut affirmer haut et fort que si on se bat contre les bombardements en Syrie, contre les ventes d'armes et les petits arrangements avec le Qatar et l'Arabie Saoudite, ou encore contre l'Etat d'urgence, ce n'est pas juste pour combattre notre gouvernement mais que c'est notre responsabilité pour combattre le terrorisme. Il ne s'agit plus de dénoncer un gouvernement qui fait mal les choses contre le terrorisme mais de placer la lutte absolue contre le terrorisme au cœur du mouvement révolutionnaire, renvoyant Daesh et les bourgeoisies occidentales au rang de wagons différents d'un même train.

Car s'il y a nécessité de combattre les actes du gouvernement qui renforcent le terrorisme, se contenter de ça, ce n'est pas encore combattre fondamentalement le terrorisme. Encore une fois, il ne s'agit pas d'être idéaliste. Demander l'arrêt des guerres impérialistes est une étape du combat politique, mais il ne faudrait ni croire ni laisser penser que le capitalisme au stade où il en est pourrait s’accommoder de l'arrêt des interventions militaires impérialistes, de l'arrêt du pillage de la majorité de la planète, de la fin du racisme ... Bref que le capital pourrait se nourrir d'amour et d'eau fraîche, c'est nier la structure même du système, ses ressorts et ses contradictions. Le maintien du taux de profit et la lutte contre la crise de surproduction passent obligatoirement par là aujourd'hui. Pour les capitalistes, c'est leur survie qui est en jeu. Le capitalisme à son stade de développement ne peut que nous enfoncer chaque jour un peu plus dans la barbarie, il porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage, et tout autant l'impérialisme ou le terrorisme. Or, seule l'action consciente des opprimés peut en venir à bout et seule l'action consciente du prolétariat international dans toute sa diversité peut venir à bout du terrorisme. Ainsi, il est impossible d'être réellement révolté par ces attentats sans mettre son énergie dans le seul combat qui peut inverser le cours des choses ; le combat socialiste pour une société sans classes ni États. C'est un devoir envers les victimes de Paris, de Beyrouth, de Homs ou d'ailleurs, mais ce combat ne peut pas se placer sur le seul terrain de l'auto-proclamation, des grandes phrases et des analyses absconses, ce ne serait plus combattre les moulins à vent mais les remplacer pour brasser de l'air. Ce combat s'appuyer sur un travail de terrain tangible, par une mobilisation contre les guerres, par braver l'état d'urgence pour le combattre, par des actions concrètes de solidarité avec les organisations progressistes de cette région du monde du courant de la gauche révolutionnaire de Syrie aux combattants du Rojava. Mais il ne faut pas combattre nos dirigeants à la place ou en même temps qu'on combat Daesh, il faut les combattre au nom même du combat contre Daesh en sapant ses bases réelles, ce qui lui permet d'exister, de recruter, de financer ses actions...

Campagne antifasciste de soutien aux révolutionnaires kurdes contre Daesh
Campagne antifasciste de soutien aux révolutionnaires kurdes contre Daesh

Vivre, exister.

Il y a un dernier point que je voulais aborder, moins objectif, plus affectif. Après un tel choc, on a envie de se sentir vivre, c'est normal. Et l'humain étant un animal social, c'est au sein des autres qu'il cherche à exister, en se trouvant une identité collective rassurante. Il y a celles et ceux qui penchent vers l'identité culturelle gauloise, à grand renfort de beauferie misogyne revendiquée, prêt à faire pâlir tous les clichés en se baladant avec leur pinard leur saucisson et leur baguette persuader de faire acte de résistances en sifflant des bières et des filles au chic parisien si possible pas trop couvert. Il y a celles et ceux qui se drapent dans le bleu blanc rouge d'une identité patriotarde belliciste, se rengorgeant de beugler en chœur " qu'un sang impuuur, abreuuve nos sillons", paroles qui auraient surement pu les mettre d'accord avec les meurtriers de Daesh. Moi mon identité, jamais nationale, c'est celle des opprimés, une identité de classe. Et ce n'est pas la classe en soit qui fait se sentir vivant, c'est la classe pour soi. Le camp des opprimés n'existe jamais autant que quand il est en mouvement, dans la lutte. Comme le disait un grand parolier révolutionnaire : Résiste, prouve que tu existes. Alors existons, résistons et luttons avec acharnement contre Daesh et son  monde, comme diraient certains fichés S.

Parmi les premières initiatives relevées, citons ce meeting unitaire, cette campagne antifasciste ou l'appel à maintenir les manifs contre la Cop 21 en bravant l'interdiction.

Non à la guerre, sauf la guerre de classe !
Non à la guerre, sauf la guerre de classe !